Libération a rencontré des chemsexeurs
« Admettre que les parcours sont pluriels ne revient pas non plus à minimiser la sévérité de la souffrance des personnes qui ont besoin d'aide »
Parmi les personnes rencontrés par Libération dans un article du 26 février, Bastien, chemsexeur depuis cinq ans, « s’en tiennent à des sessions récréatives ponctuelles », « quand l’occasion se présente», pour «plus de sensations». À l’inverse, Thomas raconte avoir été des années accro au chemsex « J’étais alors incapable d’avoir un rapport sans drogue. J’avais perdu toute confiance en moi. »
Une diversité de parcours que confirme Maitena Milhet, chargée d’études à l’Observatoire français des drogues et des tendances addictives (OFDT) : « Non, le chemsex ponctuel n’est pas forcément l’antichambre d’une addiction » mais « les risques sont nombreux, comme dans toute prise de substance psychoactive, et peuvent entrainer le décès. »
Réduire les risques
Libération a également interrogé Mario Blaise, psychiatre addictologue à l’hôpital Marmottan et administrateur de la Fédération Addiction. Il met l’accent sur la réduction des risques, le rôle de l’entourage et de la santé communautaire mais appelle également à « une politique publique plus innovante sur les addictions serait nécessaire, en mettant l’accent sur la prévention et la réduction des risques ».