Publication de l’évaluation qualitative du Dry January
Quelles sont les motivations des participants au Dry January ? Et quels sont les freins pour celles et ceux qui l’ont tenté ? Et qu’en ont-ils pensé ?
L’étude qualitative de Santé publique France, réalisée après le Dry January 2020, vient répondre à ces questions !
Des effets positifs ressentis par les participants…
Les participants interrogés sont nombreux à avoir trouvé le Dry January « plus facile que prévu ». Et ils en citent les effets positifs : « Une sensation d’énergie, d’une meilleure forme en partie reliée à un meilleur sommeil sont les premiers effets positifs cités. »
Sont aussi mentionnés : une perte de poids, une meilleure digestion, une plus belle peau. Mais le plus important semble avoir été la fierté d’avoir relevé le défi !
« Les participants ont exprimé un sentiment de fierté d’avoir relevé le défi pendant plusieurs semaines, qu’ils aient atteint les objectifs qu’ils s’étaient fixés ou non (arrêt ou diminution drastique), qu’ils aient “craqué” ou non. »
Enfin, comme les études précédentes de l’université du Sussex, l’évaluation de Santé publique France montre que les participants ont continué à modérer leur consommation d’alcool après janvier.
« les participants ont souvent pris conscience de la place de l’alcool dans la société et leur vie, ont pu faire le point sur leur consommation en identifiant les verres réellement désirés et en cassant les automatismes, en repensant certaines habitudes (nouvelles activités), en se rassurant sur leur capacité à contrôler leur consommation et à résister à la pression de l’entourage. »
… malgré la pression sociale
La principale difficulté mise en avant par les participants au Dry January 2020 est… la pression sociale. Dans la sphère personnelle et parfois professionnelle, il est fréquent quand on ne boit pas d’être confronté à des incompréhensions, des moqueries, du rejet, des critiques… Certains hommes ont également réalisé « que l’alcool est souvent associé à la virilité ».
Si le manque de sensation d’ivresse et la désinhibition procurée par l’alcool ont été mentionnées, les participants regrettent aussi un environnement peu favorable, avec des boissons alternatives souvent limitées, peu attractives voire trop sucrées ou trop chères.
Une campagne efficace
Les courriels de soutien du Dry January, envoyés tout au long du mois de janvier, ont été perçus comme « motivants et encourageants, permettant de se sentir accompagné ».
Si les participants ont souvent évoqué la pression sociale à boire, l’étude met aussi en avant l’importance de l’entourage (conjoint, collègues, amis) et l’entraide entre les participants comme de véritables soutiens pour réussir le défi.
L’article détaillé est disponible dans le numéro 43 de la revue Alcoologie et Addictologie de la Société française d’alcoologie