Thématiques de travail
Addictions sans substance
Le secteur des jeux d'argent et de hasard en particulier ne cesse de croître… et la prévalence des joueurs pathologiques augmente. L'addiction aux jeux est d'ailleurs la seule addiction comportementale reconnue par l'Organisation mondiale de la Santé. La Fédération Addiction demande un meilleure encadrement du secteur et travaille avec les acteurs de terrain pour la prévention et l'accompagnement des personnes en difficulté.
Jeux d’argent et de hasard : une addiction comme une autre
Loterie, jeux de grattage, paris sportifs, casinos, poker : l’accessibilité aux jeux d’argent et de hasard est aujourd’hui permanente et instantanée grâce aux écrans et à la libéralisation du marché.
Or l’addiction aux jeux est un problème réel : il s’agit d’ailleurs de la seule addiction comportementale cliniquement reconnue. C’est particulièrement vrai pour les jeux en ligne : une enquête de l’Observatoire des jeux de 2017 a mis en évidence que 20 % des joueurs en ligne sont engagés dans des pratiques leur causant des problèmes plus ou moins graves.
Les jeunes sont particulièrement touchés : selon une étude de la SEDAP de 2022, 35 % des 15-17 ans ont un comportement de jeu problématique.
La prise en charge des addictions sans substance
Les pouvoirs publics ont souhaité que les professionnels des CSAPA, déjà investis d’une mission de prise en charge des addictions sans substances, puissent se mobiliser plus particulièrement dans l’accompagnement des personnes en difficulté avec les jeux d’argent. Ainsi, depuis fin 2012, des binômes psycho-sociaux spécialisés dans les jeux d’argent et de hasard se ont été désignés dans une soixantaine de CSAPA.
La Fédération Addiction accompagne cette mission en publiant différents outils, notamment un document de synthèse. Les programmes de prévention que la Fédération porte intègrent la problématique des jeux d’argent et de hasard.
Mieux réglementer le secteur
Mais dans un contexte de dérégulation, les opérateurs ont mis en place des stratégies marketing agressives pour conquérir de nouveaux joueurs.
Afin que le jeu reste un plaisir et pour réduire les risques d’addiction, la Fédération milite donc pour un meilleur encadrement du secteur :
- interdire aux sportifs et commentateurs sportifs d’utiliser leur image pour promouvoir les paris sportifs, redéfinir les règles de sponsoring, limiter les publicités autour des matchs (dans les médias et dans les stades) ;
- appliquer réellement l’interdiction de jeu aux mineurs ;
- améliorer la visibilité de la communication autour des risques d’addiction ;
- vérifier la sincérité des publicités faisant miroiter des gains importants.
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