« Tous les pays qui ont légalisé le cannabis ont constaté une réduction importante du marché noir et de la criminalité »
La prohibition est un échec
« En dehors de l’interdiction pure et simple, point de salut » : c’est ainsi que Le Journal du CNRS résume la politique française en matière de drogues. En posant un constat sur lequel tous — sauf la classe politique — s’accorde : « cette stratégie destinée à éradiquer l’usage de produits stupéfiants a échoué ».
Cela est vrai en France, « compte parmi les pays européens où la consommation de [cannabis] reste la plus élevée » mais aussi aux États-Unis comme le démontre tragiquement la crise des surdoses.
Légaliser pour affaiblir le trafic
Pourtant, d’autres choix sont possibles : l’article revient ainsi sur la situation en Uruguay et au Canada, pays qui ont légalisé et régulé la vente et la consommation de cannabis. Avec un constat clair : « Tous les pays qui ont légalisé le cannabis ont d’ailleurs constaté une réduction importante du marché noir et de la criminalité qui en découle. »
L’article note cependant que la légalisation du cannabis peut s’accompagner d’une hausse de la consommation chez les adultes mais « cette augmentation de la consommation pourrait traduire un effet de substitution du cannabis à d’autres produits psychotropes plus dangereux ». Chez les mineurs, la légalisation avec une interdiction de la vente aux moins de 18 ans « laisse au contraire entrevoir une baisse des usages dans cette partie de la population ».