Swaps s’intéresse au chemsex dans 8 villes d’Europe
Le chemsex est un fait social, un ensemble de pratiques qui intrique le sexe et l’usage de produits, et aussi un mode de rencontre entre hommes qui aiment les hommes. On reconnaît comme définition l’intentionnalité sexuelle de la consommation de drogues de synthèse. Elles exaltent les sensations sexuelles, les relations, le plaisir d’une façon rapportée comme inégalée, exceptionnelle, différente. Les produits se renouvellent aussi, sans qu’on sache qui de l’offre ou de la demande mène le jeu.
Le chemsex peut-être une expérience exaltante que certains contrôlent et gèrent en aménageant les à-côtés pénibles, ceux qu’on dénomme les «happy chemsexeurs». Mais ces produits qui apportent sensations fortes et recherchées ont aussi des effets négatifs, psychologiques, psychiques, physiques, éventuellement de désocialisation, une glissade des finances personnelles, un possible éloignement des études ou du travail, ou de ses relations proches, l’addiction quand on ne peut plus s’en dépêtrer. Les accidents et les overdoses mortelles, comme le G-Hole, pointent le risque extrême des produits qu’on ne connaît pas, que l’on prend trop ou sans avoir près de soi celui qui va appeler à l’aide devant l’urgence de l’overdose ou de l’accident. Sans compter les risques infectieux qui vont du VIH au VHC en passant par les complications de l’injection («slam») et les retombées psychiatriques péjoratives, au-delà de la dépendance.
Dans ce numéro, Swaps s’intéresse au chemsex dans huit villes d’Europe. Un numéro à lire en ligne et dont la version papier sera adressé prochainement aux adhérents de la Fédération Addiction.