Libération revient sur les opérations « Place nette XXL »
Des doutes sur l'efficacité de ces opérations contre le trafic de drogue
Libération rappelle que « Si Gérald Darmanin est parvenu à imposer un sigle choc pour nommer ces interventions policières », celles-ci ne sont pas nouvelles : baptisées « antistups » ou « coup de poing » par le passé, celles-ci consistent à organiser d’importants contrôles policiers en envoyant de nombreux agents dans un quartier donné. Le quotidien souligne que ces opérations « sont aux antipodes de la logique des procédures judiciaires complexes, où les enquêteurs obser- vent, écoutent, filent, analysent pendant des semaines, voire des mois ».
À la Castellane, cité du 16e arrondissement de Marseille qui a fait l’objet d’une de ces opérations « Place nette XXL », Libération souligne les contrôles d’identité systématiques auxquels sont soumis les habitants. Pour eux, «quand les policiers vont repartir, [le trafic] reprendra. »
« Quand on pénalise l’usage, on éloigne des soins »
En contrepoint, la chercheuse Marie Jauffret-Roustide indique que « Quand on pénalise l’usage, on stigmatise les consommateurs et on les éloigne des soins. » Le dossier de Libération rappelle d’ailleurs, chiffres de l’OFDT à l’appui, que « La consommation de cannbis, cocaïne et MDMA progresse » en France.
Le 2 avril dernier, Le Monde rappelait d’ailleurs que malgré les opérations policières, la stagnation voire baisse du prix des drogues était une « preuve de leur disponibilité sur le marché français ».