L’addiction aux paris sportifs de certains footballeurs professionnels
En France, 56 % des paris sportifs ont été effectués sur du football en 2022, année de Coupe du monde, ce qui représentait 4,6 milliards d’euros (chiffres de l’Autorité nationale du jeu, ANJ). Et malgré le fait qu’il leur soit interdit de parier, certains footballeurs professionnels jouent : « Ils pensent avoir des connaissances sur le jeu qui vont les aider à mieux prédire » indique l’addictologue Marie Grall. Ainsi, Nicolo Fagioli, milieu de terrain de la Juventus Turin, a récemment écopé d’une suspension de 7 mois ferme pour avoir misé de l’argent sur des paris sportifs.
Le profil type du parieur, un homme (89 % des cas) de moins de 35 ans (72 % des cas) d’après l’ANJ, ressemble en effet à celui de l’immense majorité des footballeurs professionnels.
Selon Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction. « Les publicités sont souvent portées par leurs collègues, des personnes auxquelles ils peuvent s’identifier ». Les opérateurs « ont utilisé cette image pour attirer des jeunes vulnérables, avec une ambiance très urbaine, une identification avec des footballeurs professionnels célèbres qui viennent un peu des mêmes milieux ».