Vapotage et lutte contre le cancer : l’appel de SoVape aux médecins
Depuis le 7 octobre dernier, l’association SoVape dont la Fédération Addiction est partenaire, appelle les médecins et autorités sanitaires à soutenir l’utilisation de la vape dans la réduction du tabagisme et la lutte contre le cancer, et à faire de la pédagogie sur la vape. Toujours peu ou mal considérée par les autorités publiques et mal connue de la population générale, la vape fait pourtant partie des outils clés de la lutte contre le cancer. Plus de 70 médecins ont signés l’appel : rejoignez le mouvement !
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Appel aux pouvoirs publics et aux autorités sanitaires : le vapotage est une opportunité qu’il faut intégrer dans les plans de lutte contre le cancer, pour mieux combattre le tabagisme, premier facteur de risque.
On le sait : ne pas fumer permet d’éviter de nombreux cancers. Arrêter de fumer diminue très fortement les risques de contracter un cancer au fil des années. Si un cancer est déclaré, cesser de fumer améliore l’efficacité des traitements et prolonge l’espérance de vie.
La nicotine de substitution est un traitement validé qui facilite l’arrêt en réduisant la difficulté du sevrage. La nicotine ne provoque pas de cancers. Le vapotage permet lui aussi de se substituer avec une nicotine débarrassée des toxiques résultant uniquement de la combustion, responsables des pathologies du tabagisme.
Depuis plus de 10 ans, la recherche scientifique — qui doit se poursuivre — produit des études parfois controversées, mais qui établissent déjà le consensus :
- vapoter est une aide efficace pour arrêter de fumer,
- vapoter est extrêmement moins nocif que fumer.
Pourtant le vapotage pâtit d’une mauvaise image et de réglementations qui réduisent son accès et son efficacité
Troisième sondage annuel BVA pour SOVAPE : 80 % des Français croient que la nicotine est cancérigène (en hausse de 2 points par rapport à 2020), et ils sont 77 % à ne pas savoir que vapoter est beaucoup moins risqué que fumer (en hausse de 2 points également). Ces tendances à l’inverse des réalités persistent d’année en année.
Plus de 99% des vapoteurs utilisent le vapotage pour réduire ou sortir du tabagisme. Pourtant la réglementation s’est uniquement focalisée sur la peur d’un usage par des non-fumeurs, en particulier les jeunes. Avec plus d’une décennie de recul, le vapotage apparait clairement comme une porte de sortie du tabagisme sans être une entrée vers celui-ci. Partout où le vapotage se développe, le tabagisme juvénile régresse.
En France, le vapotage est interdit de publicité et de « propagande ». La limitation européenne à 10 ml des flaconnages accroît le coût pour les utilisateurs et la limitation du taux de nicotine à 20 mg/ml réduit son efficacité pour le sevrage tabagique. L’intérêt et l’impact de ces mesures, supposées protectrices, n’ont jamais été évalués. Tout comme les conséquences des projets européens actuels de limitation des arômes et de taxes supplémentaires (en plus de la TVA à 20 %) qui pénaliseraient les usagers et les candidats à l’arrêt de la cigarette.
Une distorsion inédite en santé publique
Pour lutter contre le Covid19, les pouvoirs publics et les autorités de santé ont établi une balance bénéfice/risque de la vaccination appuyée sur les faits scientifiques. Des incitations officielles claires ainsi qu’une forte mobilisation des professionnels de santé ont poussé la population à agir dans le but de se protéger.
Concernant le vapotage, l’absence d’engagement des pouvoirs publics et des autorités de santé n’est plus acceptable. Il est essentiel, pour la santé publique, qu’ils se saisissent de cette opportunité inédite et historique pour accélérer le déclin du tabagisme et des méfaits qu’il provoque chaque année : 75 000 morts évitables, cancers, maladies respiratoires, maladies cardiovasculaires…
Appel à changer de paradigme sur le vapotage
Face aux ravages des cancers, les plans de lutte nationaux et supranationaux (Commission européenne), doivent intégrer le vapotage, favoriser les conditions de son efficacité et se fonder sur les faits pour en évaluer les risques.
Nous appelons tous les professionnels de santé en prise directe avec leurs patients prisonniers du tabagisme, à exiger un changement de posture des pouvoirs publics et des autorités sanitaires sur la question du vapotage, alors que se discutent actuellement les plans de lutte contre le cancer.
Selon l’INCa, 20 % des 382 000 cas de cancers qui se déclarent chaque année sont liés au tabagisme, dont 80 % des cancers du poumon .
Avec 14 millions de fumeurs en France, le vapotage n’est pas un problème. C’est une solution.