Overdoses en Seine-Saint-Denis : « Il faudrait démocratiser l’usage de la naloxone »
Une multiplication des overdoses en Seine-Saint-Denis
L’Agence régionale de santé d’Île-de-France recensait ce jeudi 23 cas de surdoses en 24 heures en Seine-Saint-Denis : si aucune n’a été mortelle, ce chiffre inquiète. Il est probable que l’héroïne consommée provienne de la même origine.
Le Parisien a interrogé Victor Detrez de l’association Gaïa (adhérente de la Fédération Addiction) qui va alerter les usagers fréquentants ses structures. Il rappelle : «Pour prévenir les risques, mieux vaut consommer d’abord en petite quantité, afin de tester la puissance du produit ; ne pas consommer seul afin d’être aidé en cas de problème ; avoir les outils pour rendre l’overdose réversible. »
Pour sauver des vies : naloxone et haltes soins consommations
Car un antidote aux surdoses d’opioïdes existe : c’est la naloxone. Administrée à temps, elle permet de sauver des vies.
Marie Öngün-Rombaldi, déléguée générale de la Fédération Addiction :
Il faudrait démocratiser l’usage de la naloxone, en fournir à tous les services de premier secours.
Autres pistes : l’analyse de drogues, un dispositif de réduction des risques qui permet aux usagers de venir faire tester les produits qu’ils s’apprêtent à consommer. Et les haltes soins addictions (salles de consommation à moindre risque) qui permettent de consommer dans un cadre sécurisé et d’accéder à un accompagnement sanitaire et social.