Loi asile et immigration : position du collectif « 10 choix politiques pour en finir avec le sida »
Le Collectif « 10 choix politiques pour en finir avec le sida » rassemble depuis 2022 différentes organisations, dont la Fédération Addiction, afin de réfléchir à la fin du sida sous différents angles et de proposer une vision multidimensionnelle du sujet.
Son comité de pilotage a examiné le projet de loi « asile et immigration », actuellement débattue à l’Assemblée nationale, sur la base de l’Appel des 10 choix politiques pour en finir avec le sida qui liste « accueillir dignement les personnes fuyant les persécutions ou la misère » comme une priorité. Le document ainsi rédigé précise et argumente cette priorité dans le cadre des débats actuels autour de l’asile et de l’immigration.
L’accès universel à la santé, l'option la plus économique et la plus efficace en terme de santé
Les études montrent que :
- Les personnes en situation d’exil contribuent à la croissance économique, arrivent sur le sol français, plutôt en bonne santé. Leur santé se dégrade sur le territoire : garantir des conditions de vie décente sur le territoire est donc un facteur d’économie.
- Permettre à tous et toutes d’accéder à la prévention et à des soins primaires de qualité réduit les coûts de santé : plus la détection des pathologies est précoce, voire prévenue, plus les économies sont importantes sur le système de santé.
- Permettre à tous et toutes d’accéder à des soins primaires de qualité est la meilleure option pour que la population dans son entièreté reste en bonne santé : en effet, si nous souhaitons stopper les transmissions des maladies infectieuses, nous devons dépister, traiter et protéger tout le monde, les virus se fichent de la couleur de peau ou du statut juridique des personnes qu’ils infectent. Au-delà des soins, un accès universel à la santé doit comprendre l’accès aux outils de prévention.
Ainsi, l’accès universel à la santé apparait comme l’option la plus économique, la plus efficace en terme de santé et, par conséquent, la plus acceptable socialement.
Le collectif demande donc, pour des raisons de santé publique et d’économie de la santé, d’intégrer l’aide médicale de l’État (AME) au régime général de la Sécurité sociale sur critère de résidence habituelle. En attendant, a minima, de renforcer l’AME en assouplissant ses conditions d’octroi et en garantissant une prise en charge globale.
Télécharger la position complète du collectif des 10 choix politiques pour en finir avec le sida