Stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat : 58 associations demandent un plan plus ambitieux
L’alimentation est un facteur clé de la santé publique, particulièrement pour les publics en situation de vulnérabilité. La Fédération Addiction défend une approche globale des questions de santé publique où la prévention et la réduction des risques ne se limitent pas aux substances psychoactives mais englobent aussi des déterminants de santé plus larges. C’est pourquoi elle est impliquée dans la défense du Nutri-score et participe aux mobilisations de la société civile en faveur d’une stratégie nationale pour l’alimentation, la nutrition et le climat (SNANC) ambitieuse.
Ainsi, si la SNANC publié ce 4 avril 2025 marque une avancée, son ambition reste limitée face aux défis actuels. Alors qu’une phase de consultation s’ouvre jusqu’au 4 mai, 58 organisations de la société civile en publie un décryptage.
Des revendications pour une alimentation réellement protectrice
Dans leur analyse, les 58 associations signataires – parmi lesquelles des acteurs de la santé publique, de la protection de l’environnement et de la lutte contre les inégalités sociales – identifient plusieurs lacunes majeures :
- Un manque de régulation des produits ultra-transformés, pourtant largement responsables de maladies chroniques.
- Des engagements trop flous sur la fiscalité nutritionnelle, alors que des mesures incitatives pourraient favoriser une alimentation plus saine.
- Une prise en compte insuffisante des publics vulnérables, notamment ceux en situation de précarité alimentaire.
- Un soutien encore trop timide aux circuits courts et à l’agriculture durable, pourtant essentiels pour réduire l’impact environnemental et améliorer la qualité nutritionnelle des aliments.
Nutri-score, fiscalité, accès à une alimentation de qualité : des avancées nécessaires
Les associations demandent des engagements concrets, notamment :
- le renforcement du Nutri-score face aux pressions des lobbys agroalimentaires ;
- l’instauration d’une taxation dissuasive sur les produits les plus nocifs pour la santé ;
- des politiques garantissant l’accès à une alimentation de qualité pour tous, y compris pour les populations précaires.