Santé mentale des personnes sortant de prison : des prévalences addictives et psychiatriques importantes
Les personnes sortant de prison, une population vulnérable
L’étude réalisée par la F2RSM-Psy avec le soutien de la direction générale de santé et Santé publique France, fait un état des lieux de la santé mentale des personnes sortantes de prison. Les résultats mettent en lumière les vulnérabilités de cette population et particulièrement des femmes : deux tiers des hommes et trois quarts des femmes sortant de prison présentent un trouble psychiatrique ou lié à une substance.
- 49 % des hommes et 59 % des femmes sortant de prison présentent un trouble lié à une substance ;
- 98 % des hommes et de 99 % de femmes ont été exposés au moins une fois à un traumatisme dans l’enfance ;(négligence ou abus) et 11 % des hommes et 26% des femmes présentent un trouble de stress post-traumatique ;
- 28 % des hommes et 60 % des femmes présentent un risque suicidaire, pour 8 % des hommes et 19 % des femmes, ce risque est élevé.
La préparation de la sortie : l'objectif principal des CSAPA référents en milieu carcéral
L’accès aux soins durant la détention et leur continuité à la sortie représentent ainsi des enjeux majeurs.
Dans les jours précédents leur libération, 22% des répondants déclarent avoir un rendez-vous prévu avec un professionnel de santé mentale à la sortie, et 14,7% indiquent un suivi avec un addictologue.
En 2010, la persistance de difficultés dans la préparation à la sortie des personnes détenues en situation d’addiction et le manque d’articulation entre les partenaires de l’intérieur et de l’extérieur de la prison ont motivé la création de la mission de CSAPA référent. Ils ont pour rôle de préparer la sortie, afin d’assurer notamment la continuité des soins.
La synthèse de la Fédération Addiction sur les CSAPA référents souligne l’importance d’aménager leur place dans le schéma d’organisation des soins afin qu’ils puissent s’articuler au mieux avec les différents acteurs et être bien identifiés par les personnes détenues. En effet, il existe encore malheureusement des centres pénitentiaires où les CSAPA référents rencontrent des difficultés à intervenir.
Consultez le rapport de la F2RMS-Psy