L’ENM et la Mildeca travaillent sur la justice résolutive de problèmes
Comment mieux prévenir la récidive de la part de personnes qui commettent des infractions pénales en lien avec une addiction ? Y’a-t-il de meilleures pratiques que la simple obligation de soins qui conduit à faire travailler en silo le soin/le social et la justice ?
Depuis 2015, l’École nationale de la magistrature (ENM) se mobilise en lien avec la Mission interministérielle de lutte contre les drogues et les conduites addictives (Mildeca) dans la mise en œuvre de formations visant à promouvoir le modèle anglo-saxon de « justice résolutive de problèmes ».
Un rapport sur la justice résolutive de problèmes : à questions complexes, solutions complexes
La délinquance, comme l’addiction, sont des phénomènes multifactoriels, qui nécessitent d’agir dans plusieurs directions à la fois. L’obligation de soin n’est ainsi pas toujours la réponse la plus appropriée.
La justice résolutive de problèmes est une approche intéressante car magistrats, soignants et travailleurs sociaux se centrent ensemble sur l’évolution du justiciable/ patient, dans une approche motivationnelle, prag-matique et réhabilitatrice.
Un rapport sur la question vient d’être publiée par l’ENM et la Mildeca, écrit par Martine Herzog-Evans (professeure de droit pénal et de sciences criminelles), Jean-Philippe Vicentini (procureur de la République) et Jean-Pierre Couteron (psychologue clinicien, ancien président de la Fédération Addictions).
Consultez le rapport en cliquant ici
Un appel à candidatures pour déployer un modèle
Dans la continuité de ce rapport, l’ENM, en partenariat avec la MILDECA, propose un appel à candidature pour sélectionner trois nouvelles équipes pluridisciplinaires désireuses de se former ensemble et de déployer sur leur ressort un modèle de justice résolutive de problèmes pour la prise en charge des délinquants souffrant d’addiction.
Plus d’informations à venir sur cet appel à candidatures.