Commission des stupéfiants de l’ONU : la Fédération Addiction souligne l’importance de la participation de la société civile
Le Forum de la société sur les drogues (Civil Society Forum on Drugs, CSFD) a organisé le 16 mars, à l’occasion de la commission des stupéfiants de l’ONU, une rencontre intitulée Driving change from a shrinking space: challenges to effective civil society participation in drug policy making.
Une conférence sur l’importance de la participation de la participation de la société civile
Le Forum de la société sur les drogues (Civil Society Forum on Drugs, CSFD) est une instance qui rassemble des acteurs de la société civile des 27 pays membres de l’Union européenne. Il a un rôle consultatif auprès de la Commission européenne sur la politique communautaire en matière de drogues. Depuis 2017, il est présidé par la Fédération Addiction.
La conférence du 16 mars, organisé en partenariat avec la Fedito BXL, la Plateforme française de la société civile sur les politiques internationales relatives aux drogues (PFSCD), l’Union européenne, le gouvernement tchèque et le Groupe Pompidou avait pour but de démontrer l’importance de la participation de la société civile et des personnes concernées dans les politiques publiques sur les drogues afin de répondre à leurs besoins en matière de santé et respecter les droits humains.
Cette rencontre a été l’occasion de mettre en évidence les enjeux liés à la participation dans ce domaine, et de proposer des recommandations concrètes pour favoriser cette participation auprès des acteurs publics, dans un esprit de co-construction.
Une rencontre avec l’ambassadeur de la France auprès des institutions internationales basée à Vienne
La veille de la conférence, la Plateforme française de la société civile sur les politiques internationales relatives aux Drogues (PFSCD) — également présidée par la Fédération Addiction — a organisé une rencontre avec Xavier Sticker, représentant permanent de la France auprès de l’office des Nations unies et des organisations internationales à Vienne.
Ces échanges ont été l’occasion de faire part des recommandations pratiques de nos organisations sur la prévention, dans le contexte des négociations d’une résolution sur la prévention portée par la France et la Slovénie à l’occasion de la commission des stupéfiants. Nous recommandons ainsi :
- le renforcement des compétences psycho-sociales des jeunes pour prévenir les consommations à risques et retarder l’entrée dans les consommations, plutôt que de proposer une prévention basée sur la peur de la répression, une approche qui n’est pas efficace et qui ne permet pas de favoriser la santé publique ;
- le prise en compte du fait que tous les usages de substances psychoactives, légales ou illégales, ne sont pas systématiquement problématiques pour la santé des personnes et qu’il ne faut pas omettre que de nombreuses consommations sont raisonnées.
Nous avons également évoqué, grâce à une enquête réalisée par notre partenaire l’International Drug Policy Consortium(IDPC), les difficultés rencontrées par de nombreuses ONG travaillant sur les drogues pour obtenir le statut ECOSOC (Conseil économique et social des Nations-Unies, qui octroie un statut consultatif auprès de l’ONU à des ONG qui en font la demande après examen de la candidature), et les freins que ce blocage implique en termes de démocratie et d’efficacité.