Alcool : un quart des Français dépassent toujours les repères de consommation à moindre risque. Priorité à la prévention !
En France, l’alcool est responsable de plus de 40 000 décès par an : cancer, AVC, hypertension… Les autorités sanitaires ont donc défini des repères de consommation comme des objectifs d’information et de prévention pour limiter les risques par rapport à la santé : pas plus de 10 verres par semaine et de deux verres par jour, avoir des jours dans la semaine sans consommation.
Les données 2020 du baromètre de Santé publique France, publiées ce 9 novembre, montrent que 23,7 % des Français dépassent ces repères. Un chiffre qui n’a pas diminué depuis 2017.
Vers une vraie politique de prévention des risques liés à l’alcool adaptée aux publics
Si des progrès sont observés (plus de 8 Français sur 10 savent que « la consommation de boissons alcoolisées peut augmenter le risque de cancer »), il reste toujours un écart important entre le niveau d’information sur les risques et l’évolution des comportements. Ainsi, parmi les consommateurs dépassant les repères, seuls 23 % déclarent avoir envie de diminuer leur consommation.
- réduire l’accessibilité (fiscalité, disponibilité) et l’attractivité (publicité) de l’alcool. Il convient notamment d’appliquer réellement l’interdiction de la vente aux mineurs ;
- mieux cibler des actions notamment à l’intention des jeunes et promouvoir les programmes probants de prévention et tout particulièrement de renforcement des compétences psychosociales ;
- développer une offre élargie de réponses de soins et de réduction des risques adaptée aux différents publics (âge, genre, catégories sociales, etc.) et contextes (milieux festifs, etc.) ;
- amplifier les campagnes de prévention adaptées, non moralisatrices ni culpabilisantes, invitant chacun à réfléchir à sa propre consommation : le Dry January — qui sera organisé en 2022 pour la troisième fois sans soutien de l’État — en est un exemple.
Assumer la régulation
Les données de Santé publique France démontrent qu’il est nécessaire de mieux s’adapter aux différents publics. En effet, comme le note Jean-Michel Delile, président de la Fédération Addiction :
« Les types d’écart par rapport aux repères sont différents en fonction de l’âge : les jeunes boivent moins souvent mais en plus grandes quantités que leurs aînés, tandis que les seniors consomment plutôt moins mais plus régulièrement, plus de cinq jours par semaine. Il faut donc adapter les actions. ».
Contact presse :
Nathalie Latour, déléguée générale
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À propos de la Fédération Addiction
La Fédération Addiction est le premier réseau d’addictologie de France. Elle regroupe 190 associations, 850 établissements et services de santé, de prévention, de soins et de réduction des risques et plus de 500 médecins et pharmaciens.