Marseille : à la rencontre des usagers de drogues les plus précaires
L'addiction mais aussi la précarité
Alors que le dossier d’une halte soins addictions à Marseille n’attend que la validation du ministère de la Santé, comment vivent les usagers de drogues les plus précaires de la ville, à qui cette structure s’adresse en priorité ? En avril 2023, Marsactu a suivi l’équipe du Bus 31/32 et a donné la parole à Pierre, Rizou, Sonia et Sophie.
Tous sont usagers de drogues et ont connu la grande précarité souvent, et parfois aussi les risques sanitaires liés : surdoses, infections, hépatite…
L’article est ponctué de témoignages sonores contenant des propos et des descriptions parfois durs à écouter.
Le projet de halte soins addictions : une question de dignité
Pour ces usagers de drogues, l’ouverture d’une salle de consommation à moindre risque (halte soins addictions) « changerait beaucoup de choses ».
Pour Loïc Karouby, éducateur spécialisé au Bus 31/32, la halte soins addictions « permettrait aussi de considérer ces gens avec dignité ». Stéphane Akoka, directeur d’ASUD Mars say yeah qui porte actuellement le projet de salle : « On est sur une question de droits de l’Homme, de santé publique. On leur donne un endroit légitime ou on ne fait rien ».