Tribune : face au fléau du tabac, le principe de précaution ne devrait pas conduire à s’opposer à la vape
Dans un récent avis sur le vapotage, le Haut Conseil de santé publique refuse de recommander l’usage du vapotage contre l’addiction au tabac « en raison du manque de recul sur les conséquences prolongées de ce nouveau dispositif ». Il invoque un « manque de recul sur les conséquences prolongées de ce nouveau dispositif ».
Pour Sébastien Couraud, pneumologue, et Benjamin Rolland, professeur d’addictologie, rejoint par des professionnels de l’addictologie dont Jean-Michel Delile, président, et Jean-Pierre Couteron, porte-parole de la Fédération Addiction, cette invocation du principe de précaution n’est pas tenable :
« les risques et conséquences théoriques au long cours de la cigarette électronique sont infiniment moindres que les risques et conséquences de laisser la population exposée à l’usage de tabac et ses conséquences dramatiques. »
Pour eux, « Les médecins, mais aussi tous les soignants impliqués dans la prise en charge de l’addiction au tabac devraient recommander l’utilisation de » la vape comme « nouvelle approche de réduction des risques auprès des patients ».