Journées Antilles-Guyane sur les addictions 2024 : un focus essentiel sur la précarité
Un rendez-vous majeur pour les acteurs des territoires
Ces deux journées ont rassemblé une diversité de professionnels : soignants hospitaliers, travailleurs sociaux, intervenants médico-sociaux, venus échanger et co-construire lors de trois plénières thématiques et neuf ateliers participatifs.
La précarité, un enjeu particulièrement prégnant dans les Antilles et en Guyane, a été abordée sous différents angles : l’accompagnement des femmes en situation de grande précarité, notamment en contexte de périnatalité, la prise en compte des entourages, ou encore l’impact des troubles psychiatriques et des psycho-traumatismes sur les trajectoires des personnes concernées. Les échanges ont permis de croiser les expertises et de mettre en lumière des approches locales.
Précarité et addictions : des réponses ancrées dans les réalités locales
Dans la région, la précarité est élevée, avec des taux de pauvreté et de chômage qui dépassent ceux de la métropole. Une approche territorialisée des consommations, en lien notamment avec proximité des routes du trafic de cocaïne, permet de mieux comprendre les enjeux à l’œuvre, en couplant cela à la forte hausse du coût de la vie depuis la crise sanitaire et à des infrastructures sociales souvent insuffisantes.
Les participants ont pu échanger sur la prise en charge spécifique des publics présentant des usages addictifs de produits, tout en proposant des solutions concrètes. Deux ateliers ont exploré les thématiques des partenariats et du travail en réseaux, indispensables pour offrir un accompagnement global et adapté à chacun.
Dans des territoires où la problématique du mal-logement est croissante, avec taux de précarité économique élevés, l’atelier autour du logement a présenté des dispositifs existants pour permettre de donner aux personnes accompagnées un toit tout en poursuivant leur parcours de soin.
Vers des solutions concertées et globales
Ces journées ont souligné une évidence : la problématique des addictions est l’affaire de toutes et tous. Elles appellent à un renforcement des partenariats entre acteurs spécialisés et non spécialisés, et à une prise en charge intégrant le logement, l’emploi et l’accès aux droits.
Un immense merci à toutes celles et ceux qui ont contribué à la réussite de cette édition, par leurs témoignages, leur expertise et leur engagement. Nous remercions également l’ARS Martinique pour son soutien.
Rendez-vous en 2025, cette fois-ci en Guyane, pour poursuivre ensemble ce travail essentiel !